Gros coup de cœur pour cet endroit 💛 Le centre national du costume de scène et de la scénographie est un endroit unique en France. C’est une ancienne cavalerie qui a fut sauvée in extemis de la destruction grâce à son escalier central, classé Monument historique. Créé en 2006, le centre abrite aujourd’hui une collection permanente (costumes, décors de scène, vêtements quotidiens, et également quelques salles consacrées à l’artiste Rudolf Noureev) et une exposition temporaire : en ce moment (et jusqu’au 17 septembre 2017), vous y découvrirez « Modes ! À la vie, à la scène » qui présente les influences croisées entre l’histoire de la mode et celle du costume de scène, du XVIIIe siècle aux années 2000 (7€ en tarif plein). Ces expositions sont renouvelées tous les 6 mois, ce qui permet de rendre le lieu dynamique et vivant, en perpétuel mouvement.
« Costumes de scène et costumes de ville ne servent pas les mêmes buts. Au théâtre, l’approche du costume est triple. Il souligne les caractéristiques, désigne le rôle, s’insère dans l’atmosphère de l’ouvrage, tout en ayant un code chargé de significations. À la ville, il habille avec ou sans ostentation son propriétaire, signifiant son appartenance sociale. Cette exposition ne cherche pas à comparer l’histoire de ces deux modes d’expression pendant trois siècles mais à mettre en valeur les moments où leur articulation fait sens et la naissance de nouveaux processus » Catherine Join-Dieterle, commissaire de l’exposition
On découvre donc via cette exposition les influences multiples et insoupçonnées (en tout cas, pour moi) de la mode sur le costume de scène, et du costume de scène sur la mode, un croisement perpétuel d’inspirations et de tendances sociales qui évoluent de concert pendant des siècles. Coco Chanel, Sonia Delaunay, Balenciaga, Balmain, Doucet, Saint-Laurent, Karl Lagerfeld, Thierry Mugler, Christian Lacroix… Autant de couturiers de renom qui se sont passionnés pour le costume de scène, et inspirés de cela pour réinventer la mode de tous les jours. Passionnante découverte, à voir absolument si vous êtes en Auvergne pour les vacances !
À Moulins, l’Hôtel de Paris possède un SPA : Céphise, accolé à l’établissement et accessible indépendamment. C’est dans un endroit très joliment construit dans les cryptes d’une chapelle qu’on vous accueille pour un sauna, un hammam, un bain bouillonnant, des massages manuels ou sur tapis d’eau, un bain chaud… De quoi passer un moment vraiment relaxant entre deux visites culturelles !
C’est à Lurcy-Lévis que nous sommes allés un matin, pour découvrir Street Art City : un ancien bâtiment de formation des PTT totalement abandonné, transformé en centre d’art au début de l’année 2015. Très en marge de ce qui existe déjà, le lieu a très vite acquis une réputation auprès des gens du milieu. Les artistes désireux de produire une œuvre quelque part au milieu des 20 000 mètres carrés de terrain sont accueillis sur place : nourris, logés, blanchis, ils n’ont plus qu’à créer. Placés dans cette bulle, ils ont tout le loisir d’aller chercher leur sujet en profondeur et d’exécuter leur technique avec le temps qui leur semble nécessaire (contrairement aux graffitis exécutés dans la rue, où tout se fait dans la course et dans la peur d’être intercepté).
Sylvie et Gilles, les tenants du lieu, cherchent avant tout à mettre en lumière des artistes de tous horizons, pour leur permettre de vivre de leur passion. Suite à leur passage à Street Art City, beaucoup d’artistes ont d’ailleurs vu se déclencher des ventes officielles de leurs toiles : le début de la reconnaissance artistique à laquelle ils aspirent. Partis sur une idée de street art complètement par hasard, Sylvie et Gilles sont devenus passionnés du sujet grâce à ce lieu unique en France qu’ils entretiennent avec une belle énergie, curieuse et créative. C’est avant tout un lieu d’amour, d’accueil, de partage et de passion : on arrive sans trop savoir où l’on met les pieds, et l’on repart riche d’une expérience visuelle et affective très prenante. Les propriétaires sont très proches des artistes et connaissent bien leur démarche, leur engouement, leur passé, leurs obstacles… Ils en parlent avec beaucoup d’amour et de fierté, et nous transportent dans chaque univers de manière incroyable.
Je suis personnellement repartie riche d’une belle découverte : l’artiste Kelkin, dont je me suis offert une toile, une « acquisition » pleine de sens pour moi, étant donné le coup de cœur que j’ai eu pour son travail sur place. C’est une jeune personne de 23 ans dont les premières œuvres sont déjà pleines de richesse et de profondeur.
Très bientôt, dès septembre 2017, l’Hôtel 128 ouvrira ses portes : 128 chambres, chacune décorée par un artiste différent, du sol au plafond. Gaëlle et moi avons eu la chance d’entrer dans certaines chambres déjà terminées (ou à moitié), et je peux déjà vous dire que l’expérience vaut le déplacement… On est parfois transporté dans un monde coloré et enfantin, puis la porte d’à côté s’ouvre sur un monde d’injustices et de souffrances quotidiennes duquel on ne peut se défaire qu’en sortant de la pièce, mais qui reste malgré tout imprimé en nous. Autant de différents univers que d’artistes, autant de sensibilités et de mondes à découvrir via notre prisme d’empathie et de curiosité. Vous pouvez souscrire ici pour découvrir les lieux dès l’ouverture du bâtiment !
Une collection d’illustrations très fournie et un endroit spacieux et lumineux, où je n’ai malheureusement pas pu prendre de photos (les œuvres étant soumises à droit d’auteur) et dont le 1er étage était inaccessible car l’exposition actuelle était en cours d’installation. Il m’a néanmoins semblé le Musée de l’illustration jeunesse était un endroit vraiment chouette à visiter, ne serait-ce que pour sa collection permanente (d’environ 3500 œuvres en rotation permanente, protégées par un meuble fait sur mesure qui les protège de la lumière). On y retrouve le travail d’illustrateurs que j’adore comme Joëlle Jolivet, Manon Lessel, Anne Brouillard, Letizia Galli, Nicole Claveloux…
Côte à côte sur la place de Déportation, vous trouverez la Maison Mantin et le Château des Ducs de Bourbon. Si je n’ai pas été tellement emballée par ce dernier (la visite était intéressante historiquement parlant en écoutant le guide, mais il n’y avait pas grand-chose à voir dans le lieu en lui-même), j’ai par contre trouvé que la Maison Mantin était incroyable ! Commandée par Louis Mantin, un très riche bourgeois de Moulins, la maison était supposée rester telle quelle afin de devenir un « lieu témoin » du mode et du cadre de vie d’un bourgeois au XIXè siècle. Après avoir été inutilisé pendant longtemps et remis en état par la ville de Moulins, cet endroit est désormais un lieu incroyable qui permet de s’immerger totalement dans le lieu de vie d’une personne, il y a deux siècles de cela. Certaines choses ont sans doute été touchées ou bougées mais dans l’ensemble, on ne sent pas trop l’empreinte de la scénographie qui peut parfois gâcher des visites du même type (quand on sent trop que les choses ont été « placées » pour donner l’impression que, ou faire croire que) Je vous encourage vivement à faire cette visite avec un guide si vous passez par Moulins, c’est vraiment ludique et intéressant !
Lorsque Gaëlle et moi sommes allées faire un tour au Musée de la Visitation, l’exposition en cours était « Dentelles de mode, modes des dentelles« . De prime abord, je n’étais pas sûre que ce thème m’intéresserait tellement, dans la mesure où pour moi, la dentelle n’était que des bouts de tissu un peu travaillés. Je ne voyais pas bien comment construire toute une exposition autour de ça. Eh bien, je me trompais ! Grâce à un guide particulièrement calé sur le sujet, j’ai appris plein de choses et j’ai complètement découvert cet art (car c’en est vraiment un) qu’est la dentelle, ainsi que la façon dont cette méthode de couture / broderie a voyagé à travers le temps pour devenir ce qu’on connaît aujourd’hui. Quand on s’achète un top en dentelle chez Zara, on ne se doute pas qu’il y a des siècles, c’étaient des dizaines de jeunes femmes qui pouvaient travailler ensemble sur une pièce durant des centaines d’heures, pour que cette pièce soit ensuite vendue à de (très) riches personnes qui conservaient ce merveilleux travail toute leur vie. Le Musée de la Visitation possède une très belle collection de dentelles d’une finesse incroyable (pensez aux toutes petites petites petites aiguilles qu’il a fallu pour travailler des pièces comme celles que j’ai prises en photo) que l’on pourrait rester à contempler pendant des heures.
Et enfin, la si jolie Notre-Dame de l’Annonciation ! Une cathédrale romaine de style néo-gothique dont la beauté fait s’arrêter dès que l’on passe devant. À l’intérieur, vous trouverez de nombreux vitraux représentant les Bourbons et la vie de Sainte-Catherine ainsi que de nombreuses oeuvres d’art, une Vierge noire datant du XIè siècle, un Christ reliquaire en ivoire… À ne pas manquer, si vous aimez les cathédrales !
Comment
C’est très cool comme endroit!