Bienvenue dans les Caraïbes ! Après notre séjour en Antioquia, on remonte dans un avion direction Carthagène des Indes, la ville qui me faisait tant rêver ! Et c’est si beau. C’est magnifique, même ! Ni une ni deux, je dégaine mon appareil photo et il ne me quittera plus malgré la chaleur humide et écrasante qui ne cesse de m’incommoder pendant tout le séjour dans cette ville. Je n’ai JAMAIS connu une chaleur pareille, je l’annonce. Et pourtant, j’ai marché au centre de l’Australie, en plein désert. Mais c’était une chaleur sèche très différente. Ici, la chaleur humide fait transpirer dès qu’on pose un pied dehors, elle me fait même suffoquer si je tente le moindre effort (comme monter un escalier). Qu’à cela ne tienne, on se déplacera lentement !
La contrepartie, c’est que quel que soit l’endroit où l’on pose les yeux dans la vieille ville, on est émerveillé. Le passé colonial de Carthagène est présent partout, et il est même cultivé. Les maisons sont restaurées dans leur ancienne apparence, et la ville est classée au patrimoine mondial de l’UNESCO. Les rues débordent de maison colorées et de plantes fleuries qui grimpent aux murs : un régal pour les yeux ! Mais qui dit beauté en pagaille, dit aussi touristes en masse. C’est l’un des gros points noirs de Carthagène à mon sens : on y croise beaucoup trop de français ! Et comme souvent, les français en vacances, c’est l’enfer 🙂 Ça se plaint, ça râle, c’est mal élevé… Et loin de moi l’idée de faire des généralités, c’est malheureusement la réalité. Je fuis les français comme la peste dans les pays étrangers parce qu’ils sont globalement assez dérangeants dans leur façon d’être. À Carthagène, c’est impossible car ils sont partout.
Mais en sortant des « beaux quartiers », on peut s’éloigner de cette masse de touristes pour retrouver un peu plus de calme et d’authenticité. Les rues plus populaires de Getsemaní, au sud, donnent une vision encore différente de cet endroit magnifique. C’est là qu’on a croisé des enfants « mules » qui revendaient de la drogue… Choquant pour nous, normal pour eux. La drogue est encore au cœur de la société en Colombie, ça amène à s’interroger et à se confronter aux différences de culture qui existent d’un pays à l’autre. Malgré quelques points dérangeants, Carthagène reste vivante de mille couleurs dans mon esprit, et j’y ai pris énormément de plaisir à simplement me balader en levant les yeux. C’est une étape incontournable de la Colombie !
→ Baladez-vous à l’intérieur des remparts, dans le Barrio Centro Historico (aussi appelé « San Pedro« ) en ouvrant grands les yeux ! J’aurais pu me promener pendant des jours dans les rues colorées de Carthagène sans me lasser, car il y a toujours des choses qui changent. La lumière ne tombe pas de la même manière sur les fleurs, les murs renvoient des reflets dorés, les balcons sont tellement fleuris qu’on peine à discerner tous les végétaux… C’est vraiment fou, niveau beauté ! Le centre est particulièrement joli et réputé le charme de ses rues. Je vous conseille de vous lever tôt si vous voulez faire de jolies photos. La lumière est magnifique à partir de 7h du matin, il y aura très peu de touristes et vous aurez moins chaud. Dès 10h du matin, oubliez les photos et baladez-vous au rythme de vos envies, en n’hésitant pas à rentrer faire des siestes sous la clim’ bienvenue de votre chambre d’hôtel. Vous pouvez aussi entrer dans les boutiques climatisées, les locaux ont l’habitude des touristes qui vivent mal la chaleur et ils sont adorables, ils vous laisseront profiter de la fraîcheur le temps de refroidir votre corps ! N’oubliez pas de sourire, ni de dire merci 🙂
→ Sortez des remparts, et descendez à pied jusqu’à Getsemaní, le quartier un peu plus populaire de la ville ! Beaucoup plus dynamique et fun que le centre historique, c’est là que vous pourrez faire la fête. Le soir, tout le monde se réunit autour de la Plaza de la Trinidad et vous pourrez vous installer à l’une des nombreuses terrasses pour siroter un cocktail, manger une pizza et observer les artistes de rue qui ne manqueront pas créativité pour vous divertir. En journée, vous pouvez vous amuser à faire le tour des graffitis présents sur les murs ! Il existe même des tours guidés pour n’en omettre aucun. En 2013, l’International Urban Art Festival voit le jour et réunit 27 graffeurs, dont 24 sont colombiens. C’est de cette année que datent les immenses fresques de Getsemaní : le quartier a changé de visage pour l’occasion, et les artistes continuent de s’y exprimer librement depuis lors.
→ Régalez-vous et faites une bonne action en même temps en allant bruncher chez Café Stepping Stone ! Fondé par trois australiens, ce café accueille au service et en cuisine des jeunes issus de zones défavorisées de Carthagène pour leur donner une formation professionnalisante qui leur permettra ensuite de trouver du travail plus facilement. On adore le concept ! Et on mange en plus particulièrement bien : des avocado toasts (avec des avocats qui n’ont pas traversé la planète), du granola, des smoothies… Idéal pour faire une petite pause dans votre régime alimentaire colombien !
→ Survivez grâce aux glaces maison de La Paletteria : pour une fois qu’on a une bonne raison de manger des glaces, profitons-en 🙂 Une à deux fois par jour, offrez-vous l’un de ces bâtonnets de glace à l’eau ou au yaourt mixé avec des fruits. C’est vraiment très bon, et ça rafraîchit bien !
→ Au coucher du soleil, allez prendre verre au Café del Mar : un endroit très (trop) touristique, où les cocktails coûtent presque plus cher qu’en Europe, mais qui offre quand même la plus belle vue de la ville sur les couleurs de la fin de journée. Ça vaut le coup au moins pour une soirée
→ Si vous avez l’habitude d’envoyer des cartes postales, amusez-vous bien ! Trouver des cartes ? Facile. Trouver des timbres ? Ça commence à se compliquer, mais on a réussi. Trouver où poster les cartes ? Rires. Ça nous a pris pas moins de trois jours pour comprendre le système. On a désespérément cherché une poste, mais il n’y en a pas. Alors on a demandé à tous les commerces s’ils pouvaient prendre nos cartes postales, la réponse est non. Mais les vendeurs ne cessaient de nous renvoyer dans une direction pas claire, alors il y avait bien une solution même si on ne la comprenait pas ! Pour finir, on a trouvé une boîte aux lettres placée sur le pan d’un mur d’un magasin : on est passés 20 fois devant sans la voir, c’est vous dire à quel point c’est évident. On a mis nos cartes là-dedans, en se disant vaguement qu’elles n’arriveraient jamais mais bon, « au moins on aura essayé » (on a même fait une petite vidéo, au cas où on nous traiterait de menteurs) Mais tout est bien qui finit bien puisque nos cartes sont arrivées à destination quelques semaines plus tard
→ Faites un stop chez Abaco, une librairie climatisée (rappelez-vous que la clim’ est votre amie à Carthagène) qui propose aussi du bon café ! Idéal pour s’arrêter en milieu d’après-midi, faire semblant de regarder la sélection de livres puisque de toute façon on sait pas lire en espagnol, s’émerveiller de l’odeur des vieux bouquins pour finir par s’asseoir et comater devant un café et un grand verre d’eau
→ Il y a aussi pas mal de musées à Carthagène (une dizaine, en tout) J’ai beaucoup aimé le Palacio de la Inquisición pour sa magnifique architecture (moins pour les outils de torture utilisés à la période de l’Inquisition qui sont exposés partout)
→ Pour rallier Cartagène depuis Medellín, nous avons pris l’avion. Encore un trajet court, facile et économique ! Globalement, les vols internes ne coûtent pas très chers et sont la meilleure option pour se déplacer à l’intérieur de la Colombie
→ Nous avons testé deux hôtels différents à Carthagène : La Passion où je voulais absolument passer une nuit pour sa déco incroyable et ses balcons intérieurs où les plantes dégringolent ! Ce n’est pas un hôtel bon marché mais on s’y sent vraiment bien, et tout est splendide à l’intérieur. Et Las Carretas où notre chambre avait un petit balcon qui donnait directement sur l’une des petites rues du centre : parfait pour être en contact permanent avec l’ambiance si particulière de Carthagène. Prix très corrects et service parfait. Les deux hôtels sont situés dans le centre historique, ce qui est parfait pour se balader très tôt le matin. En soirée, il fait moins chaud et les balades jusqu’à Getsemaní sont donc plus aisées !
→ À Carthagène et aux alentours, les taxis ne coûtent rien ! Un trajet vous reviendra en moyenne à 3 ou 4€ mais faites attention aux chauffeurs qui gonflent les prix d’office si vous êtes un touriste. Demandez toujours à votre hôtel combien le trajet que vous souhaitez faire est censé coûter, et fiez-vous à cette base pour négocier les prix (« mon hôtel m’a dit que »)
→ Ayez toujours des espèces sur vous, car beaucoup de petits commerces n’acceptent pas la carte bleue. Il y a plusieurs endroits où retirer de l’argent, mais la banque la mieux fournie en espèces est celle qui se trouve sur la petite place, à l’entrée du centre historique
Prochaine étape du voyage → Isla Múcura ♡ Des journées entières à paresser au soleil, sur une île loin de tout !
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Comme d’habitude, vous pouvez retrouver mon voyage plus en détail dans mes stories à la une sur Instagram ! Et toutes mes adresses (y compris celles que je n’ai pas eu le temps de tester) sur mon compte Mapstr : melody_barabe ! Et je vous laisse avec une petite vidéo tournée sur place 🙂
2 Comments
Tu avais les cheveux courts à cette époque !!!!!! Ça t’allait trop bien 😍 ♥️
C’est une ville très belle ! 😍
Elle a fière allure pour les mariages